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02/04/2013

Un reportage d'Armor TV sur le projet théâtre



Aujourd'hui, alors que se tenait au lycée une réunion sur le dispositif Karta, en présence de la conseillère régionale déléguée aux projets éducatifs innovants, la chaîne Armor TV a choisi le Quai des rêves et notre travail en résidence pour illustrer son reportage sur les projets subventionnés par la région.

 

Le lien vers le site d'Armor TV, journal du 2 avril 2013

 

http://www.armortv.fr/emission/actualites,8,3372.html



 

31/03/2013

Cœurs d’héroïnes : premier jour en résidence au Quai des rêves, par Charles Gesret

Coeurs d'héroïnes,répétition; quai des rêves, lycée Henri Avril, théâtre en résidence, Lamballe

 

Malgré une arrivée dans le froid et le gris de ce vendredi matin, les élèves avaient pourtant gardé tout leur enthousiasme en pénétrant dans l’enceinte du Quai des rêves, les bras chargés de costumes et d’accessoires aussi divers que valises, paniers, balais, aspirateur, faitout, pelle, poussette et poupons. Joyeuse ambiance à l’installation en loges, où nous avons été agréablement surpris par les fruits et biscuits offerts par le Quai des rêves. Assurément nous sommes traités comme des artistes professionnels ! Nous nous mettons en tenue et c’est ensuite la réunion dans une salle annexe à la scène où nous reprenons nos échauffements habituels et commençons à réciter nos textes. Le moment de passer sur les planches est venu, et là surprise ! Tout est déjà préparé, le décor a été mis en place par le staff technique que nous avions déjà rencontré lors de la visite du théâtre à l’automne. La matinée va être consacrée à la répétition des scènes de groupes, notamment la pantomime. On s’aperçoit que tout est plus vivant avec des accessoires mais qu’en aucun cas ceux-ci nous permettent de nous reposer : les quatre scènes de groupes sont très physiques ! Après une pause-déjeuner d’une heure, nous reprenons le travail. La classe se divise en deux groupes : l’un part avec Zouhila dans la salle Isadora Duncan et le groupe de Christophe s’entraîne sur le plateau. J’étais dans le deuxième groupe, nous avons répété quelques scènes : L’Assemblée des femmes, Macbeth… Christophe nous guidait, proposait des expressions, des gestes qu’il avait imaginés pour telle ou telle scène, nous rejoignant parfois sur les planches pour nous montrer son idée de façon plus vivante. Nous nous adaptions plutôt rapidement, ayant bien assimilé le vocabulaire du théâtre. Par moment nous étions vraiment en situation de spectacle car les ingénieurs testaient les lumières : nous ne voyions que très peu le public et nous étions tellement dans notre jeu que nous l’entendions à peine respirer. Nous avons appris que chaque intonation, chaque geste donne de la vie au texte, le plus dur restant de faire  porter la voix au plus haut gradin.

Cette première journée s’est révélée éreintante : nous avons fini à 17 heures, affalés sur les sièges de la salle, à la fois acteurs et spectateurs de notre propre fatigue, tandis que quatre courageuses répétaient encore leur chorégraphie sur le plateau, et que Kimchi nous jouait au piano quelques extraits d’une musique de film. Néanmoins nous nous sommes rassurés en admettant que l’on était vendredi, une fin de semaine, à  J- 7 du spectacle final ! Et nous avons eu le sourire en permanence, comme en témoignent les photos. Nous attendons mardi avec impatience ; en effet, trois jours séparent les deux premières journées de résidence, à la fois un avantage et un inconvénient d’après Christophe, car nous allons moins penser au théâtre mais cela nous laisse aussi le temps de nous reposer, de chercher des costumes, de réviser nos textes... Pour la prochaine fois, Christophe et Zouliha nous ont promis de revenir les bras chargés de costumes et d’accessoires du Théâtre du Totem. Rendez-vous mardi matin au quai des rêves.

07/02/2013

Coeurs d'héroïnes, répétition du 31 janvier, par Pauline Rivière

Jeudi 31 janvier, cela fait un mois que nous apprenons nos textes et c'est maintenant le moment de les présenter aux metteurs en scène, Christophe et Zouliha, venus travailler avec nous ce matin.

La séance débute à 9 heures et doit durer jusqu'à midi. Nous nous changeons rapidement, avant de nous répartir dans deux salles pendant trente minutes. Dans le groupe de Christophe, nous procédons à quelques modifications liées à la distribution, ainsi qu'à la répartition du choeur des esprits de Macbeth, tandis que le groupe de Zouliha fait un training.

Une fois les derniers détails techniques réglés, les deux groupes se réunissent pour une lecture dynamique du texte intégral. Trois absents ce jour-là, cloués au lit. Il va nous falloir les remplacer et nous répartir leurs rôles au pied levé pour éviter de casser le rythme.

Rapidement, nous simples élèves, devenons tour à tour, héros antiques, héroïnes shakespeariennes, mais aussi héros historiques ou activistes féministes. Et c'est là qu'on mesure à quel point le texte doit être maîtrisé pour que nous puissions véritablement incarner nos personnages. Au bout de deux heures, surprise : une des absentes est de retour et la classe retrouve en la même personne Lady Macbeth et Antigone ! Il est plus de midi, toutes les filles se rejoignent pour dire le texte d'Eve Ensler, « Opposantes », et un constat s'impose : on est à plus de deux heures trente de représentation, il va falloir couper !

Quoi qu'il en soit, la tonalité de notre spectacle est perceptible. Qu'il s'agisse des transitions ou des scènes que nous avons écrites, ou bien encore des extraits d'oeuvres littéraires, nous donnons largement la parole aux femmes, à ce qui les anime, à ce qui les nourrit, à ce qui les révolte. Aussi, à l'unanimité, nous choisissons d'intituler notre pièce « Coeurs d'héroïnes ».

Après un échange sur les morceaux de musique, de danse et la conception de l'affiche, nous nous donnons rendez-vous pour la prochaine répétition, le lundi 11 mars, au quai des rêves, pour toute la journée.

 

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Visite de l'exposition Avignon

En juillet dernier, quatorze élèves de première L ont eu la chance de passer quelques jours au festival d'Avignon, accompagnés de leur professeur de français, Monsieur Pelletier. Suite à cette expérience inoubliable, professeur et élèves ont eu l'idée d'une exposition retraçant leur séjour, leurs rencontres, leurs découvertes.

Mardi 28 janvier, la classe de première L a pu découvrir cette exposition dans le hall du lycée, et poser des questions à quelques uns des participants. Merci aux terminales L pour cette visite guidée.

 

 

 

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20/12/2012

Une critique du film La Belle personne de Christophe Honoré, par Alicia Besnoux

la belle personne.jpgDans le cadre de notre travail sur les héroïnes tragiques, nous avons étudié La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette et les élèves ont pu voir l'adaptation libre de Christophe Honoré, La belle personne. L'occasion de se livrer à un exercice d'écriture critique dont voici un exemple....

 

La si belle personne de Christophe Honoré

 

Adapté du classique La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, premier roman français d'analyse psychologique, ce film de Christophe Honoré nous fait passer d'une époque antérieure à nos jours à notre époque moderne. Ayant adoré le livre de Madame Lafayette, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en visionnant ce film, je fus agréablement surprise, tant par la fabuleuse palette d'acteurs que par l'adaptation méticuleuse qu'Honoré a voulu transmettre. Nous y découvrons des acteurs plus que convaincants, jouant leur rôles à merveille et nous nous attachons à eux et en demandons encore.

 

Dans La Princesse de Clèves, les sentiments étouffés par la Cour, perçue comme dangereuse et dont il faut se protéger, sont ici transposés sur un fond de cour de lycée, un lycée où règnent passion amoureuse, flirts mais aussi souffrance et tristesse. Junie, beauté singulière, de nature peu bavarde et distante, nous montre ses humeurs mélancoliques. Rapidement, les regards masculins se posent sur elle, elle est l'objet de la convoitise et du désir, comme le fut indéniablement La Princesse de Clèves. Junie représente l'adolescence tourmentée, partie à la recherche de l'amour passionnel, nous la voyons s'y perdre. D'un autre côté, elle représente avec une justesse incroyable, la beauté, la beauté de sa vertu et sa beauté extérieure. Honoré met en avant, ici, une jeunesse rêvée et fantasmée, jeunesse de nos jours, guidée par les stéréotypes de l'amour moderne, une jeunesse pour qui l'amour reste encore la grande affaire. Le triangle amoureux formé par Junie, Otto et Monsieur de Nemours, les pousse tous trois dans des passions vouées à les détruire.

 

Optant pour la subtilité, jamais le cinéaste ne fait se lasser le spectateur, à qui il expose la douleur des sentiments en puisant son inspiration dans l’œuvre originale de Madame de Lafayette, son essence. Aussi, Christophe Honoré nous livre-t-il une adaptation libre, moderne et, finalement, très intimiste. Il modernise ainsi la tragédie, n'exposant pas une liste sans fin de noms de princesses et de princes. Le spectateur ne se retrouve donc pas assommé par des intrigues qui s'entremêlent,. Au contraire, celles-ci deviennent plus claires, il s'agit d'intrigues, d'amourettes d'adolescents chagrinés.

 

Nous assistons à une réelle œuvre cinématographique, menée par un casting non pas hollywoodien mais tout aussi prestigieux, sinon plus. Ce long métrage, d'abord attendu comme un simple téléfilm, destiné à n'être vu que sur petit écran, révèle des acteurs talentueux, à qui l'on doit aussi le succès de ce film. Qui plus est, leurs réparties et leur interventions peuvent nous faire penser qu'ils ne sont justement pas des acteurs, mais tout simplement des personnes bien réelles qui vivent cette histoire d'amour passionnel, et ils n'en rendent ce film que plus beau, terriblement troublant et d'une incroyable sincérité. En effet, à travers eux, montrés en gros plan, Honoré, en dit long sur le ressentis personnel des personnages, en n'en disant que très peu en fin de compte, grâce aux longs silences. A contrario, de longs monologues ne font qu'accroître la tension tragique qui réside dans cette trame. Néanmoins, un côté m'a laissée sur ma faim, j'aurais aimé que le personnage principal, Junie, soit en présence de sa mère, qui lui a enseigné tant de valeurs. Le fait que cette dernière soit décédée est en quelques sortes l'élément qui a affecté Junie dans un nouvel environnement et donc dans un nouveau lycée. Cependant, nous entendons tellement parler de Madame de Chartres dans le roman, qu'ici son absence reste étrange, étant donné qu'elle est le pilier de l'éducation de sa fille. Cependant, je retiendrai le travail d'Honoré, qui filme avec précision les premiers émois, les premiers moments de tristesse, les désillusions des jeunes adolescents, les promesses non tenues, les trahisons, les manipulations, tout en sachant aussi capter avec brio la sincérité, et plus encore, la beauté des sentiments amoureux qui font de l'amour un sentiment bien mystérieux et douloureux.